LE SNUASFP FSU PREND SES RESPONSABILITÉS
Depuis plusieurs années, le SNUASFP FSU porte un mandat exigeant à l’égard des statistiques : retravailler avec le Ministère à la fois sur les indicateurs mais aussi sur les modalités de remontées qui ne doivent pas alourdir le quotidien des collègues sur le terrain tout en donnant à voir la complexité et la richesse de leur travail.
Erreur de communication
En février lors d’une audience avec le DGESCO, celui-ci nous a confirmé que cette problématique était bien à l’ordre du jour et nous a assurés de l’ouverture d’une concertation à très court terme.
Or ce n’est pas vraiment de cette manière que le sujet a été mis sur la table puisque le 31 mai, au cours d’une réunion en visio prévue sur une heure, il est annoncé aux CTD et CTR un changement radical dans la méthode de remontées statistiques.
Fort logiquement, sur le fond comme sur la forme, ces annonces sont extrêmement mal reçues : mise à l’écart des services sociaux départementaux en faveur des élèves, passage direct par les chefs d’établissement, changement de l’outil, pas de concertation.
Et puis, surtout, comme éléments d’explication : le fait que depuis 10 ans les statistiques ne remontent pas correctement au niveau ministériel et sont inexploitables.
La soupe était amère.
Pourtant, pour le SNUASFP FSU, il n’y a pas de scoop. Voilà des années que nous martelons que les outils actuels ne sont pas adaptés et qu’ils ne rendent pas compte réellement de l’ensemble de l’activité des assistantes sociales scolaires. Et l’invisibilité dans laquelle restent nos professions ne saurait le démentir.
À chaque audience ou audition (Cour des comptes, députés et autres…), nous constatons qu’il y a une méconnaissance totale de nos professions et de notre activité.
C’est pour cela que nous avons aussitôt appelé à un nouveau boycott et surtout réclamé encore la mise en place d’une véritable concertation sur les indicateurs et les outils de remontées statistiques.
Repli stratégique du Ministère et ouverture de la concertation
Nous avons été entendus par les collègues qui ont effectivement fait savoir massivement qu’elles ne rendraient pas leurs statistiques dans un grand nombre d’académies, et par le Ministère qui, dans la foulée, nous a proposé un premier groupe de travail le mercredi 28 juin.
Reçus par M. Pelletier et Mme Bey, les échanges ont permis de poser un certain nombre de points essentiels :
- Respecter le temps nécessaire à la concertation sans passage en force
- Établir des objectifs clairs avant de détailler les outils
- Garantir la protection des données personnelles
- Veiller à ce que ces données ne soient pas une manière détournée d’évaluer le travail des assistantes de service social et conseillères techniques
- Donner toutes les informations techniques aux collègues sur les modalités de collecte et d’usage
D’autres séances de ce groupe de travail sont prévues à la rentrée sur un calendrier assez resserré.
Le SNUASFP FSU vous tiendra informé de ces échanges dans le prochain numéro.
Albine CAILLIE