Dans un contexte hostile, des déceptions, des raisons d’espérer, une obligation de continuer. Notre mobilisation s’est heurtée à un contexte de coupes budgétaires massive. Un décret publié le 22 mars
a acté la suppression de 10 milliards d’euros dont 904 millions dans le domaine de la recherche et de l’enseignement supérieur et 691 millions dans l’enseignement scolaire.
C’est donc bien notre détermination qui a permis le maintien de l’enveloppe budgétaire dédiée à la revalorisation indemnitaire des personnels sociaux et in fine d’obtenir ces augmentations de Rémunération.
Celles-ci sont toutefois insuffisantes au regard des enjeux posés, ne répondant pas aux légitimes demandes de revalorisation indiciaire et précarisant toujours plus les personnels sociaux face aux aléas de
la vie ou au moment de la retraite. Bien sûr, nous déplorons qu’une différence soit réalisée entre les
territoires. Pour le SNUASFP FSU l’augmentation devait être la même pour toutes.
Pire les assistantes sociales intervenant dans les CROUS ou les universités sont les grandes oubliées des annonces Mais nous ne devons pas nous arrêter à ces constats. Au contraire, il nous faut non seulement mesurer à quel point ce mouvement massif et inédit a su redonner une dynamique positive à nombre d’entre-nous mais surtout retenir les recettes du succès de cette mobilisation.
Parce que l’évidence s’impose : ce mouvement ne doit pas s’arrêter là. Le ministère ne doit pas considérer comme solde de tout compte cette revalorisation indemnitaire.
Et nous devons continuer collectivement à construire ensemble les conditions d’une victoire sur toutes les revendications.
De mémoire de militante, la journée du 22 mars, « c’est du jamais vu ». Au delà de la revalorisation salariale, la profession a exigé de la visibilité et de la reconnaissance pour le rôle essentiel qu’elle joue
au quotidien auprès des élèves, des étudiants et des personnels.

Et ce qu’elle a su créer durant ce printemps 2024 c’est une dynamique, une énergie. Nous avons
enfin réussi à nous rendre visible, à nous faire entendre. Assistantes sociales et conseillères techniques de service social nous avons su mettre en commun notre réflexion pour porter haut et fort des revendications à la hauteur de nos diplômes et de nos concours.
Les leçons à tirer de ce mouvement sans précédent, c’est qu’il faut croire à nouveau en la lutte collective et croire en l’engagement syndical car les combats à mener restent nombreux.
L’amélioration de nos grilles indiciaires, l’attribution du CTI, la création de postes, sont des sujets qui dépendent d’arbitrages interministériels : l’Education nationale a désormais conscience de la situation, la Fonction Publique lors d’une audience le 7 mai avec le SNUASFP FSU a convenu de la nécessité d’ouvrir un travail sur les grilles des personnels sociaux. Reste à maintenir la pression et à être offensifs pour que Bercy ouvre des perspectives budgétaires !