2025 : soyons offensif-ves et créatif-ves

2024 est enfin terminée. De quoi nous souviendrons-nous ? D’une instabilité politique jamais connue sous la Vème République, d’une succession de Premiers ministres et de ministres de l’Éducation nationale qui semblent à chaque fois découvrir la gravité de la situation, des résultats plus qu’inquiétants de l’extrême droite presque au bord du pouvoir, et d’un contexte international franchement anxiogène. Au milieu de tout ça, quelques raisons de sourire, notamment lorsque l’on repense avec une certaine nostalgie à notre printemps de lutte, qui a mis au devant de la scène notre profession si souvent oubliée, méprisée.

À la clé, nous avons obtenu une revalorisation avoisinant la prime Ségur. Mais loin de nous en satisfaire, nous avons continué le combat, tant au niveau national à travers les audiences et instances, que localement en multipliant les actions. C’est dans ce cadre que le SNUASFP-FSU a notamment déposé un préavis de grève le 18 novembre dans l’enseignement supérieur. L’inacceptable injustice causée aux collègues assistantes sociales y intervenant devait être réparée. Elle l’a été !

Détermination et combativité : voici les deux mots sur lesquels le SNUASFP-FSU s’appuie pour porter toujours plus loin nos revendications.

Au Ministère – à la DGESCO et à la DGRH – pour marteler qu’une meilleure reconnaissance de notre profession s’impose, pour rappeler aussi le rôle déterminant qu’elle joue dans les établissements ou auprès des personnels. Le dossier EVARS, qui a fait l’actualité des dernières semaines, est à ce titre emblématique. C’est pourquoi nous avons décidé d’y consacrer un dossier spécial dans ce numéro.

Dans les académies, pour combattre les réorganisations de service à la hussarde et obtenir l’application des textes réglementaires lorsque cela est nécessaire. Dans les instances de concertation autour du travail social. À n’en pas douter, ce travail inlassable porte ses fruits (même s’ils restent évidemment insuffisants) et les idées infusent, comme le dernier rapport de la Défenseure des droits le prouve. Claire Hédon préconise, en effet, de revaloriser les assistantes sociales scolaires et la création d’un service social dans le premier degré, revendication que porte le SNUASFP-FSU depuis de nombreuses années.

Bien sûr, ce n’est pas encore suffisant : beaucoup reste à faire ! 2025 sera donc encore une année offensive, une année créative aussi, puisqu’il est de notre responsabilité de chercher toujours de nouveaux moyens de peser dans le débat.

C’est pourquoi, par exemple, nous avons décidé de dématérialiser notre revue et de la rendre plus interactive et plus accessible en la publiant sur notre nouveau site internet. C’est pourquoi nous continuons à œuvrer pour nous rassembler largement, pour faire vivre l’intelligence collective, multipliant ainsi le croisement des regards et l’émergence d’idées nouvelles mises en débat.