Alors que la dissolution de l’Assemblée nationale a permis une redistribution totale des rapports de force,
impossible toutefois d’avoir une vision claire sur le prochains mois et il serait vain d’attendre sereinement
un changement profond des orientations politiques.
Pire, l’extrême-droite est toujours plus proche du pouvoir et gageons que les années à venir seront
déterminantes pour éviter le grand basculement en 2027. Si le danger immédiat a été écarté, ne nous
leurrons pas, il s’agit d’un sursis. L’alternative est simple : le repli sur soi ou la solidarité, le fatalisme ou
la résistance, le renoncement ou la reconstruction.
Face à cette menace, une seule solution « jouer collectif » en faisant le choix de nous serrer les coudes,
de retisser les liens, de faire vivre les solidarités au travail. Les agent.es de la fonction publique, comme
l’ensemble des salarié.es, ont besoin de se souder, de réagir et de défendre leurs droits et ceux de la
population.
Assistant.e.s et conseiller.e.s techniques de service social, nous avons démontré au cours de cette
année notre capacité à engager un puissant mouvement de contestation et d’expression pour
revendiquer une amélioration de nos conditions de travail, une hausse de nos salaires et la création de
postes en nombre suffisant. Si la puissance de ce mouvement est à saluer avec notamment la journée,
historique par son ampleur, du 22 mars dernier, nous le savons, il doit appeler d’autres mobilisations car
rien n’est gagné et pas davantage avec les résultats de ces législatives. Certes nous avons marqué des
points et les esprits en revendiquant avec fierté l’importance de notre travail au quotidien dans nos
différents services mais il nous faut continuer, dès la rentrée de septembre, à construire ensemble les
suites, à mettre en débat les differentes perspectives qui se présentent pour amplifier cette mobilisation
et obtenir des avancées concrètes.
Le SNUASFP FSU saura prendre ses responsabilités dans ce mouvement comme il le fait depuis de
nombreuses années.
A l’initiative du 22 mars qu’il a proposée à l’ensemble des organisations syndicales, il continuera à etre
force de proposition et de construction en mobilisant toutes ses ressources locales. Car ce sont bien les
réflexions issues des débats menés par nos adhérent.e.s dans chaque département, dans chaque
académie qui guident les décisions du SNUASFP FSU. Et 2024-25 ne changera rien à la règle
habituelle : nous croyons pleinement à l’intelligence collective et à la dynamique issue des échanges
entre collègues.
Revalorisation salariale, création de postes, amélioration des conditions de travail, autant de sujets pour
lesquels il est impératif de continuer à se battre ensemble. Par ailleurs, l’avenir de la santé scolaire et de
l’organisation de nos services est en suspens : la majorité précédente envisageait sérieusement de
redéfinir l’organisation de la santé scolaire sous forme d’un service médico social regroupant personnels
sociaux, infirmières scolaires, médecins scolaires et PsyEn. Des inconnues persistaient sur le portage
institutionnel et notamment sur une possible décentralisation à moyen terme. La circulaire de rentrée
évoque l’organisation d’assises de la santé scolaire au cours de la prochaine année scolaire. Si à l’heure
actuelle il est difficile de mesurer l’impact des législatives sur ce projet, nul doute qu’il nous faudra là
aussi être à l’offensive pour défendre la spécificité du service social scolaire !
Nous le savons toutes et tous, les sujets d’inquiétude sont nombreux. Dans cette situation, un seul
impératif : ne pas rester seul.e et s’organiser ensemble pour faire vivre largement votre outil syndical
qu’est le SNUASFP FSU. Dès maintenant, nous vous appelons à renouveler votre adhésion pour 2024-
25, à faire adhérer et à vous exprimer largement dans les réunions syndicales pour que cet outil continue
à vous représenter le plus largement possible et qu’ensemble, nous puissions dessiner un autre possible
pour l’ensemble des assistant.e.s et conseiller.e.s techniques