
Pourquoi se syndiquer ?
Pour faire corps et faire collectif, pour se ressourcer et se dynamiser ensemble, et surtout pour combattre et acquérir au mieux de nouveaux droits et au moins de garder ceux qu’on a.
Je fais partie de celles qui sont syndiquées depuis la création du SNUASFP-FSU autrefois nommé SNUASEN- FSU. A l’époque, je faisais partie de la CONCASS (coordination de travailleurs /euses social.e.s pour l’obtention de la reconnaissance du diplôme à Bac + 3).
Lors de mes semaines de grève en 1992, nous n’étions jamais reçues au ministère par des personnes capables de faire avancer nos revendications. Pourquoi ? Parce que nous n’étions pas un syndicat. Les gouvernements sont quelque peu obligés de recevoir les syndicats en cas de conflit social mais pas d’autres organisations, et comme nous n’étions pas des routiers avec des camions pour bloquer le pays, cette excuse leur a bien servi pour ne pas négocier avec nous. De là est venue la nécessité pour moi d’être syndiquée. Même si parfois je peux être en désaccord avec des positionnements du syndicat, je suis dedans et je peux donc débattre. Et rien de me lie à vie avec cette organisation.
Depuis que je suis syndiquée cela m’a aidé dans mon travail au quotidien car je savais pouvoir compter
sur ce collectif pour travailler ensemble à de meilleures conditions de travail, à un mieux-être au boulot.
Et nous avons pu obtenir des avancées grâce à nos combats. Même si l’accord cadre de l’ARTT est souvent remis en cause, il est là et a été arraché pied à pied avec le ministère, nos 10% nous les avons obtenu grâce au SNUASFP. Maintenant à nous de maintenir la pression pour que ces acquis ne soient pas remis en cause.
Nous sommes souvent bien seules dans notre travail, se syndiquer c’est aussi lutter contre cet isolement.
Odile Méry de l’Académie de Grenoble au Crous depuis 2017 après 27 ans au SSFE 07.