Invisibles mais incontournables : ne laissons plus notre voix être ignorée !

Ne laissons plus notre voix être ignorée : signons massivement cette lettre ouverte ! Chères collègues, chers collègues,

Une fois encore, une fois de plus, une fois de trop, nous avons été ignoré.e.s.

Malgré nos mobilisations, nos multiples alertes et interpellations, malgré notre engagement au quotidien, le service social en faveur des élèves reste absent des discours officiels et des rapports institutionnels. Lorsqu’il est question de protection de l’enfance, de lutte contre le harcèlement scolaire ou d’accompagnement des élèves en difficulté, notre rôle est tout simplement effacé.

Le dernier exemple en date ? Une députée interpellant la ministre sur l’absence de travailleurs sociaux à l’école… et une réponse qui ne mentionne même pas notre existence ! Un rapport parlementaire (voir ici) sur la protection de l’enfance qui ne fait aucune référence au service social scolaire, pourtant en première ligne sur ces questions ! Une ministre de l’Éducation nationale qui oublie systématiquement notre existence dans ces interventions médiatiques notamment sur le sujet de la protection de l’enfance.

Cette invisibilisation est inacceptable. Elle méprise notre expertise et fragilise la reconnaissance de nos missions alors même que les besoins des élèves explosent. Nous ne pouvons pas rester silencieux.ses face à cette ignorance institutionnalisée.

Face à cela, le SNUASFP FSU a rédigé une lettre ouverte que nous enverrons le 22 mars à la ministre de l’Éducation nationale, à la ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles et aux parlementaires. Le SNUASFP FSU vous invite à en prendre connaissance (ci-dessous ou via le lien plus bas) et à en être signataire. Un seul objectif : recueillir la signature du plus grand nombre d’assistant.e.s et de conseiller.e.s techniques de service social de l’Education nationale et uniquement de ces professionnel.le.s pour démontrer notre force collective et faire entendre notre colère !

Signer cette lettre ouverte, c’est affirmer haut et fort notre rôle incontournable auprès des élèves et de leurs familles. C’est exiger enfin la reconnaissance et les moyens à la hauteur des enjeux.

Plus nous serons nombreux.ses à signer, plus notre voix portera.

Parce que nous refusons d’être les grand.e.s oublié.e.s de l’Éducation nationale, assistant.e.s et conseiller.e.s techniques de service social, signons cette lettre !
Je signe la lettre ouverte ici
La lettre ouverte est ici
Invisibles mais incontournables !Lettre ouverte des assistant.e.s et conseiller.e.s techniques de service social de l’Éducation nationale
Le service social en faveur des élèves : un acteur absolument primordial !Nous, assistant.e.s de service social scolaire, jouons un rôle essentiel dans l’accompagnement des élèves et de leurs familles. Nous intervenons auprès des jeunes confrontés à des difficultés personnelles, familiales ou scolaires, afin de prévenir les ruptures et favoriser un parcours éducatif adapté permettant la réussite de toutes et de tous. Notre action est déterminante pour repérer et accompagner les élèves en danger ou en situation de maltraitance, en recueillant leur parole et en procédant aux signalements nécessaires afin de garantir leur protection.

Nous sommes également des acteurs majeurs de la lutte contre le harcèlement scolaire, en intervenant auprès des victimes, en soutenant les familles et en travaillant en lien avec l’ensemble de la communauté éducative pour prévenir ces violences et y apporter des réponses adaptées.


Engagé.e.s dans la lutte contre la précarité et l’exclusion, nous facilitons l’accès aux droits et mobilisons les aides adaptées pour que les conditions de vie des élèves ne soient pas un frein à leur scolarité. Nous soutenons également les familles dans les difficultés éducatives qu’elles rencontrent, en leur offrant écoute et accompagnement.


En participant aux cellules de crise lors d’événements traumatiques, en menant des actions de prévention et d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle, ainsi qu’en luttant contre le décrochage scolaire, nous sommes des acteurs incontournables de l’école, engagé.e.s pour la réussite et le bien-être de tous les élèves.

Indigné.e.s mais pas résigné.e.s !
Nous, assistantes et assistants, conseillères et conseillers techniques de service social en faveur des élèves, vous adressons cette lettre ouverte pour exprimer notre indignation face à l’invisibilisation systématique de notre profession dans les débats et rapports récents concernant la protection de l’enfance et l’accompagnement des élèves en difficulté. Malgré notre engagement quotidien auprès des élèves et de leurs familles, force est de constater que notre rôle est régulièrement ignoré par celles et ceux qui façonnent les politiques publiques.

Malgré la dernière décision-cadre de la défenseure des droits appelant à revaloriser et renforcer le service social scolaire, malgré la mobilisation massive de la profession le 22 mars dernier, malgré l’interpellation des parlementaires en masse avec plus de 4000 courriers envoyés par les professionnel.le.s, le constat insupportable est toujours le même, confinant le service social scolaire à l’invisibilité comme en témoignent par exemple :
le rapport de la délégation parlementaire aux droits de l’enfant qui, dans ses préconisations à l’Éducation nationale au sujet de la protection de l’enfance, n’évoque même par le service social en faveur des élèves pourtant fer de lance sur ce sujet au sein des établissementsla commission d’enquête sur les manquements de la politique de la protection de l’enfance où une député interpelle la ministre de la santé, des solidarités et du travail sur l’absence des travailleurs sociaux à l’école, cette dernière répondant en évoquant les AESH mais ignorant a priori totalement les près de 2700 assistant.e.s et conseiller.e.s techniques de service social en faveur des élèvesla ministre de l’Éducation nationale qui dans ses interventions médiatiques sur le sujet de la protection de l’enfance évoque le 119 mais n’a jamais rappelé l’existence du service social en faveur des élèves et semble donc ignorer le rôle pourtant essentiel qu’il joue sur ce sujet.Dans un contexte où les alertes sur la précarité, la détresse psychologique et les violences subies par les enfants et les adolescents se multiplient, nous sommes en première ligne pour repérer, accompagner et orienter les jeunes en danger. Pourtant, les rapports institutionnels et les discours politiques préfèrent évoquer un renforcement du rôle des infirmier·ères scolaires ou des enseignant·es, allant jusqu’à omettre jusqu’à notre existence même. Cette absence de reconnaissance traduit une méconnaissance inquiétante de nos missions et de notre expertise ainsi que des procédures de protection de l’enfance au sein de l’Éducation nationale.

Plus que jamais, nous demandons des moyens à la hauteur des enjeux !
Nous sommes aujourd’hui près de 2700 professionnel·les sur l’ensemble du territoire, exerçant dans des conditions de plus en plus précaires, avec des effectifs insuffisants et une charge de travail qui ne cesse de croître. Face à l’augmentation des situations de maltraitance, de précarité, de souffrance psychique et d’exclusion sociale, nous dénonçons cet oubli systématique et nous nos interrogeons sur l’avenir qui nous est réservé, alors que notre action est notamment essentielle en prévention, en protection de l’enfance et en formation des personnels de l’Éducation nationale sur le sujet.

Nous demandons :
La réaffirmation du rôle essentiel du Service Social en Faveur des Elèves et le respect dû à l’ensemble de ses professionnel.les.Des moyens humains et financiers à la hauteur des besoins : le renforcement des effectifs est une nécessité impérieuse pour assurer un accompagnement efficace et de qualité de la maternelle au lycée.Une revalorisation de notre statut et de nos conditions de travail afin d’attirer et de maintenir des professionnel·les qualifié·es.Il est inacceptable que celles et ceux qui élaborent les lois et définissent les orientations éducatives et sociales ignorent encore qui fait quoi au sein des établissements scolaires. Nous refusons de rester invisibles alors que notre engagement quotidien contribue à la réussite et à la protection des élèves les plus vulnérables.

Dans l’attente d’une prise en compte réelle et concrète de notre rôle, nous vous prions d’agréer, Mesdames les Ministres, Mesdames et Messieurs les Parlementaires, l’expression de notre salutations respectueuses.

Les assistantes et assistants de service social, les conseillers et conseillères techniques de service social de l’Éducation nationale.
Quand une députée ne sait pas que nous existons et que la Ministre en charge des solidarités, en charge du corps des assistant.e.s de service social des administrations de l’Etat semble également l’ignorer !
Extrait du compte-rendu de l’audition du 19 février 2025 (à retrouver ici) :“Mme Marie Mesmeur (LFI-NFP). Nous attendons en effet avec impatience la publication des décrets que vous avez évoqués. Mieux vaut tard que jamais.Puisque vous avez suggéré qu’un représentant de la protection de l’enfance soit présent au sein des services de la préfecture, ne serait-il pas pertinent que des travailleurs sociaux soient également présents dans les écoles, qui sont le second lieu de socialisation des enfants ? De fait, les cultures professionnelles respectives de l’Éducation nationale et de la protection de l’enfance ne facilitent pas la collaboration des deux institutions au service de la protection des enfants.(…)Mme Catherine Vautrin, ministre. (..)Vous déplorez l’absence de travailleurs sociaux dans les écoles. Leur présence s’inscrit pourtant dans la démarche qui est conduite et que je souhaite continuer à développer. J’ai bien conscience qu’il s’agit d’un autre domaine que celui de la protection de l’enfance, mais les accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH), par exemple, sont bien présents dans les établissements pour accompagner les enfants, y compris, depuis l’année dernière, pendant la pause méridienne. Ces personnels sont donc bien présents dans l’éducation nationale. Nous devons poursuivre les expérimentations. C’est ce que j’ai demandé à Élisabeth Borne. “
Continuons à nous rassembler, croisons nos regard, sortons de l’isolement et construisons ensemble nos revendications et nos actions !Assistant.e et conseiller.e technique de service social, nous exerçons nos missions à l’Éducation Nationale dans un cadre souvent isolé. Parce que nos conditions de travail sont souvent difficiles, que nos missions nous amènent à faire face à des situations complexes et que la gestion de nos carrières est de plus en plus souvent teintée d’autoritarisme et d’arbitraire, il est essentiel de ne pas rester seul.e.


Se syndiquer pour rompre l’isolement et échanger
Le SNUASFP FSU est présent dans la grande majorité des académies et départements. Les sections locales, animées par des militant.e.s qui sont vos collègues vous permettent de rompre l’isolement et de partager vos constats ou difficultés entre collègues partageant le même contexte local. Engagé.e.s au quotidien, les militant.e.s du SNUASFP FSU sont en capacité de vous soutenir et de vous défendre chaque fois que nécessaire.


Se syndiquer pour se défendre
Les services sociaux sont souvent oubliés par notre administration. Les spécificités de nos missions et compétences sont sans cesse à rappeler. Notre isolement professionnel facilite les mises en accusation. Sans compter les conséquences de la loi de transformation de la fonction publique qui instaure une réelle opacité dans le déroulement de carrière (mutation, promotion notamment). A chaque instant, pour faire respecter ses droits, il est important d’être accompagné.e par vos représentants élus du SNUASFP FSU pour ne pas rester seul.e face à une administration qui peut faire preuve d’autoritarisme.


Se syndiquer pour faire entendre sa voix
Les orientations et les revendications du SNUASFP FSU sont issues des débats et des échanges entre adhérent.e.s. Adhérer au SNUASFP FSU, c’est pouvoir apporter son point de vue et enrichir les débats pour participer à la définition des priorités que le SNUASFP FSU doit défendre.


Se syndiquer pour soutenir les collègues qui s’engagent et l’action du SNUASFP FSU
Adhérer au SNUASFP FSU ne signifie pas forcément militer. Si le syndicalisme ne peut reposer que sur l’engagement de certain.e.s qui ne comptent pas leurs heures, aucune obligation n’est faite de militer parce que l’on adhère. En revanche, l’adhésion peut aussi être un acte de soutien à l’égard de l’action du SNUASFP FSU et nul doute que les militant.e.s trouvent aussi leur énergie à travers le soutien perçu à travers les adhésions.J’adhère au SNUASFP FSU ici !Le coût de la cotisation syndicale est déductible des impôts sous forme de crédit d’impôt à hauteur de 66%. L’adhésion coûte en réel entre 3 euros et 6 euros par mois et permet au SNUASFP FSU de faire face aux frais de fonctionnement pour faire entendre votre voix !