Retour sur la journée du 2 Février 2023

C’était annoncé depuis des mois : le 2 février 2023, les travailleurs sociaux en lutte ont convergé sur Paris pour dénoncer le traitement indigne qui leur est réservé.

Niché entre deux jours de grève massive contre la réforme des retraites, ce rendez-vous avait une saveur particulière pour les milliers de manifestants présents. Plus que jamais, nous devions faire entendre notre voix et celles de ceux que nous accompagnons au quotidien.

D’abord parce qu’évidemment le secteur du travail social se trouve lourdement impacté par cette réforme, mais aussi car cela ne doit surtout pas faire oublier le traitement inacceptable que les décideurs lui infligent depuis trop longtemps.

La prime Ségur, jetée en pâture par le gouvernement Castex, en a été la triste illustration puisqu’elle a créé, à l’intérieur même des structures, d’insupportables injustices.


Sans parler de l’inacceptable exclusion des assistantes sociales de l’Éducation nationale et de l’enseignement supérieur, pourtant en première ligne dans le repérage des situations de protection de l’enfance pour les unes, et dans l’accompagnement et le soutien des étudiants lors de la crise Covid pour les secondes.

Bien sûr, ces 183 euros ne nous apparaissent pas comme la réponse au manque de reconnaissance de notre profession, et c’est bien une revalorisation de nos grilles indiciaires que nous exigeons. Toutefois, ne pas la percevoir est une nouvelle insulte à notre profession.

Alors que le secteur privé était mobilisé devant le siège de Nexem, où certains tentaient de détricoter les conventions collectives 51 et 66 pour inventer une coupe mal taillée, le SNUASFP FSU était réuni en congrès national extraordinaire.


Des délégations des 4 coins de la France

Besançon, Nice, Caen ou encore Tours se sont rencontrées pour mettre en commun la réalité de leurs académies, mais aussi pour dénoncer avec force la dernière provocation du Ministère de l’Éducation nationale, qui a suspendu le versement des primes REP sans plus d’explication.

Chacun a pu exposer ses arguments et proposer de nouvelles formes d’actions pour les mois à venir.

Albine CAILLIE