Les premières semaines de cette année scolaire témoignent si besoin était de l’urgence d’une réorientation des politiques publiques et singulièrement s’agissant des services publics.
Après une dissolution brutale, suivie de l’élection d’une nouvelle Assemblée Nationale qui témoignent d’un refus majoritaire d’une austérité budgétaire, le Président de la République
a fait le choix de placer le nouveau gouvernement sous le patronage du rassemblement national.
Le même qui tenait pour seul enseignement des législatives anticipées « la victoire du front républicain » a nommé un premier ministre issu d’un parti n’ayant pas appelé au front républicain et dont la durée de vie dépendra des gages donnés à l’extrême-droite.
C’est non seulement un mépris de plus à l’égard des citoyens qui se sont clairement exprimés mais aussi et surtout une mise en danger de notre vie démocratique avec le renforcement du sentiment d’inutilité des votes.
Dans ce contexte et alors qu’une violente austérité budgétaire est annoncée, difficile de ne pas se résigner.
Pourtant, la formidable mobilisation du printemps dernier des assistant.e.s et conseiller.e.s techniques a démontré d’une part notre capacité à nous faire entendre collectivement avec force et d’autre part la nécessité de construire ensemble une dynamique collective déterminée, combative mais aussi joyeuse et permettant de rompre l’isolement.
Si la victoire n’a pas été totale, loin de là, cette mobilisation a néanmoins permis de gagner une revalorisation indemnitaire non négligeable dans un contexte (déjà!) de coupes budgétaires.
Elle a également posé le sujet des personnels sociaux et de leur situation dégradée auprès du ministère et de l’ensemble des interlocuteurs que le SNUASFP FSU rencontre. Désormais nul n’ignore ce que font les assistant.e.s et conseiller.e.s techniques de service social et la réalité des conditions de travail indignes.
A titre d’exemple, l’exclusion injustifiable des personnels sociaux exerçant dans le supérieur de cette revalorisation indemnitaire est identifiée par l’administration. Ces collègues, au même titre que celles et ceux du SSFE et du personnel se sont mobilisé.e.s au printemps dernier. Il est inacceptable de les laisser au bord du chemin et le SNUASFP FSU entend réparer cette injustice en appelant à une journée de grève le 21 novembre prochain.
Assistant.e.s et conseiller.e.s techniques de service social du SSFE et du service social du personnel, rejoignons les ce jour-là, montrons que nous faisons corps et que nous sommes solidaires les un.es avec les autres en refusant toute division espérée par notre ministère !
C’est évidemment insuffisant et dans le prolongement d’une année 2023-24, le SNUASFP FSU continue depuis cette rentrée de porter haut et fort la voix des assistant.e.s et conseiller.e.s techniques de service social.
Plutôt que de résigner chacun.e de notre côté en nous repliant et en se laissant gagner par la sinistrose ambiante, le SNUASFP FSU entend au contraire amplifier les temps d’échanges et de construction collective avec vous : dans vos départements, dans vos académies, participez aux réunions du SNUASFP FSU, venez exprimer votre avis, vos préoccupations, proposez vos idées.
L’intelligence collective qui a permis ce mouvement du 22 mars dernier doit nous servir de guide : rassemblé.e.s nous sommes plus fort.e.s et nous savons nous faire entendre.
Le chemin sera long mais le SNUAS-FP FSU est convaincu que c’est le bon pour faire avancer les revendications des personnels sociaux.
Plutôt que de nous résigner, démontrons ensemble à quel point notre détermination ne faiblit pas et se trouve au contraire renforcée !